dimanche 18 novembre 2018


Vous remarquerez l'activité de ce gilet jaune, il devait avoir froid! Cela ne veut pas dire qu'il ne comprend pas le mouvement, mais à nos âges il vaut mieux rester chez nous, et je n'aime pas voir les affrontements entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, je n'aime pas du tout.
J'ai regardé la télé, Cnews, les journalistes étaient plus excités que les manifestants, ils attendaient l'échauffourée, essayaient de combler les temps morts avec des phrases toutes faites, BFMTV annonçait 12 morts légers et 300 blessés graves.
J'avais l'impression que les revendications avaient été dictées, les mêmes mots "la goutte d'eau qui fait déborder le vase" non "La goutte d'essence qui fait déborder le réservoir". Tout change, en 1789 le peuple prenait la Bastille, en 2018 nous envahissons les préfectures, bloquons les autoroutes et les parkings des hypers.
Je pense que nous ne comprenons plus rien, nous ne serons jamais satisfaits de nos dirigeants et là il y a de quoi, il n'a pas la manière et l'austérité doit s'appliquer à tous les niveaux.. Pour nous les dés sont jetés mais pour nos enfants et nos petits-enfants tout reste à faire pour leur laisser un monde vivable, les technocrates n'ont pas les clés, mais qui? Cela urge.
Jose Mujica ancien président de l'Uruguay au style austère qui a laissé un pays prospère, disait :
"je n’ai rien découvert, c’est une évidence qui crève les yeux. Mais il y a une impuissance des grands pays, qui vivent en pensant à leurs intérêts nationaux, à qui va gagner les prochaines élections»

Hier, je n'avais pas envie de sourire, plutôt envie de pleurer.


Je me levais hier matin et Christian plus matinal avait appris la nouvelle "Je vais t'annoncer une mauvaise nouvelle, Michèle Briand est partie." Je me suis assise.
Elle était un exemple de courage pour lutter contre la maladie, elle était si heureuse de voir ses petits-enfants, elle aurait tant voulu les voir grandir. Elle a fréquenté le scrabble tant qu'elle a pu, il n'y a pas si longtemps, avant l'été, elle jouait encore, une occasion de la voir et pour elle une manière de voir les autres. Michèle était une personne  bienveillante.
Nous communiquions sur Facebook.
J'avais dit sur un blog récent qu'une copine de scrabble souffrait, ne pouvait plus respirer normalement, cela faisait des années que son état empirait, Michèle était revenue malade d'Afrique où elle était partie enseigner pendant quelques années. Je l'avais connue en 1986, elle enseignait à Brest, une excellente joueuse de scrabble, championne, ces années là nous jouions beaucoup moins de compétitions mais nous nous retrouvions toujours avec joie lorsque les clubs jouaient des PAP, une seule partie et nous faisions la route Quimper-Brest ou Quimper Lorient. Un autre temps.
Je pense à Patrick, à son fils et à ses petits enfants qui ont eu la joie de connaître les genoux de leur mamy pendant quelques années, trop peu d'années.
Comment réconforter les gens qui sont dans la douleur.
Je viens de finir un livre de Y.Khadra, un passage :
"J'aimerais te réconforter, mais tous les mots sont dérisoires devant une tombe."
"C'est peut-être pour cette raison que le silence est de rigueur dans les cimetières."
Au revoir Michèle, nous ne t'oublierons pas.



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