jeudi 7 avril 2016


Me revoilà. Je serais hypocrite en disant que l'écriture de ce blog m'a manquée. Nous étions partis à Lisbonne pour quatre jours, il y a longtemps que j'avais envie de visiter cette ville, mais il faut aller au Portugal, ce n'est pas un pays que nous traversons en faisant du tourisme en caravane. Le low-cost en avion permet de voyager à moindre prix, il suffit de tomber sur la bonne période. Une location dans le centre ville et voilà, j'ai visité Lisbonne, un de mes rêves s'est réalisé. Nous sommes partis de Paris avec ma belle-soeur et mon frère, quatre jours de balade, de découvertes, et surtout de marche, il faut beaucoup marcher, les rues montent et descendent, ce n'est pas une ville de tout repos, mais elle vaut le coup d'être visitée, si vous aimez les musées, les petites ruelles, les azulejos, les monastères, cette ville est pour vous. Pour la gastronomie, c'est autre chose.
Commençons par le début, mon blog va être un peu long mais il me sert aussi de journal (pas intime !) il sera archivé pour le relire plus tard.


Départ très tôt le matin avec la compagnie Vueling, nous devions décoller d'Orly, les grèves ont fait que nous sommes partis de Roissy. J'ai beaucoup ri dés le début du voyage, embarquement dans un bus pour rejoindre l'avion, l'arrivée se fait au pied de l'avion et nous n'avons pas pu descendre, le bus avait oublié d'embarquer l'équipage, retour à la case départ, nous avons attendu une heure en compagnie d'une bande de jeunes qui scandaient "Vueling, Vueling", une dame grande et forte, pas très patiente est descendue du bus pour pêcher des renseignements, en fait les 47 pages du plan de vol n'arrivaient pas à être imprimées, l'imprimante ne marchait pas, finalement nous avons pu embarquer, l'avion a décollé, le pilote avait l'air de connaître son métier, deux heures après nous étions à Lisbonne, mais pas un mot d'excuse pour le retard, cela doit faire partie des traditions de cette compagnie qui est une filiale d'Ibéria. Peu de sécurité au départ.
Arrivée à Lisbonne sous le soleil, direction centre ville à travers de belles avenues. Le propriétaire de l'appartement nous attendait à une adresse précise, il était là, un monsieur qui doit avoir une bonne soixantaine, il parlait pour expliquer et subitement il s'est tu en me regardant fixement, les autres ne comprenaient pas, il avait l'air subjugué, je ne sais pas par quoi, il s'est repris et nous a conduit à la location, un appartement situé dans l'Alfama, le plus vieux quartier de Lisbonne, je vous le recommande, 90 euros la nuit, deux chambres avec des lits de 160, deux salles de bain, une cuisine équipée, il ne manquait rien et une vue sur le Tage, là où les bateaux de croisière accostent. Le site Airbandb est sérieux.
Le quartier est en rénovation, à mon avis dans quelques années ce sera le quartier branché de Lisbonne.






Samedi matin, après une bonne nuit de récupération, visite de Bélem et de son magnifique monastère le Jéronimos, une merveille d'architecture, de la dentelle de pierre, tout le quartier est à visiter, la vue sur le pont, sur la fameuse tour qui est assez loin de l'autre côté du Tage, nous ne sommes pas allés si loin, je ne pense pas que cela valait le coup.





Repas au resto qui est sur l'eau, sans originalité, pizzas mais qui étaient bonnes. Promenade à pied jusqu'à l'arrêt du tram qui nous a reconduit au centre ville, visites des boutiques, mais rien d'attractif, sauf l'incontournable Zara, je n'ai rien acheté. Contrairement aux idées reçues les prix ne sont pas très bas dans Lisbonne.

Dimanche, nous avions décidé de prendre le mythique tram 28, impossible, une queue sans fin, les trams étaient bondés, nous avons renoncé au rêve de Christian, un tuk-tuk a fait l'affaire, mais nous avons ri, nous étions bien secoués autant que dans le tram, le chauffeur parlait français et figurez vous qu'il connaissait La Rochelle et Angoulins, il avait séjourné cinq mois dans cette ville.


Nous avions lu qu'il y avait un endroit original pour déjeuner, le Mercado, des grands chefs de Lisbonne tiennent des stands, bonne pêche, excellent moment et les prix sont loin d'être prohibitifs si vous vous contentez d'un plat, de la bacalao (morue) avec une purée de châtaigne (je crois) c'était délicieux, j'ai pris un dessert, ils ne sont pas très fortiches pour les desserts, pas trop de choix en dehors des célèbres Nattas qui à mon avis n'ont rien d'extraordinaire où ce n'était pas le bon pâtissier.


Promenade dans Lisbonne. On sent que la crise est passée par là, de nombreux immeubles désaffectés, à vendre, tous les quartiers ne sont pas habités.

Les rues sont toujours en pente.


Lundi matin, il pleuvait des cordes, nous sommes allés visiter le musée de la Marine à Bélem, à voir. Nous avons pris le tram, impossible de trouver l'endroit où les tickets se vendaient, alors nous avons fraudé les transports, nous n'avons pas payé et nous n'étions pas les seuls, il y avait quatre français qui étaient passagers du gros bateau de croisière, ils ont fait comme nous.
Le soleil est revenu dans l'après midi.



Le bateau de croisière qui avait accosté devant nos fenêtres est reparti avec ses 3.000 passagers qui à mon avis pensent beaucoup à la bouffe sur le bateau, c'est ce que j'ai retenu de la conversation dans le tram et ils étaient à la recherche de la meilleure pâtisserie de Bélem.


Mardi matin départ, cette fois c'était Transavia, la filiale d'Air France qui nous ramenait à Orly. Fouille minutieuse, départ à l'heure, service impeccable, arrivée à l'heure, c'est un low-cost mais on sent la patte d'Air France, je le recommande.
Le propriétaire de l'appartement a fait le taxi pour nous amener à l'aéroport et figurez vous que j'ai encore eu droit à un long regard et à un baise-main appuyé, qu'à moi, il n'avait pas dû voir Christian !! Nous avons ri, j'aurais pu rester au Portugal.


J'étais allée voir ma mère en arrivant de Bretagne, je suis retournée le mardi en arrivant de Lisbonne, je suis restée avec elle quelques heures mais aucun dialogue, elle ne sait pas qui je suis, elle rit beaucoup lorsqu'elle regarde Christian, je ne pense pas m'habituer un jour à ce regard vide qui malgré tout semble rechercher un souvenir. Elle parle un peu mais pour dire n'importe quoi, elle sait encore lire, le cerveau est un organe bizarre, un chercheur aura peut être un jour la solution...C'est vraiment dommage, elle est encore en bonne santé à 96 ans, elle aurait pu avoir une grande vieillesse heureuse. Je sens qu'elle a encore des années à vivre.

C'est fini, je reprends mes habitudes, je vais me reposer, mais incroyablement je ne suis pas trop fatiguée, c'était la bonne période, je n'étais pas dans le trou comme cela m'arrive régulièrement, j'ai eu de la chance.

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