dimanche 1 avril 2012

Le salon du livre a fermé ses portes à Paris. J'aimerais bien y aller un jour, rencontrer des auteurs, flâner dans les allées, toucher des livres, les ouvrir, parcourir quelques lignes, sentir l'odeur du papier.

A chaque fois que je commence et que je finis un livre, je pense à l'auteur, nous lisons d'une façon goulue les lignes qu'il a certainement écrites dans une grande souffrance, une page par jour, peut être deux ou simplement quelques lignes?
Il a dû raturer, recommencer, insatisfait il a sans doute déchiré des feuillets, il a attendu le déclic qui lui a permis d'inventer un personnage, l'idée est venue dans la rue, dans un train, dans un restaurant, en arpentant les rues? Le plus difficile sera sans doute de jeter les premiers mots sur le papier. Ensuite il lui faudra convaincre sa maison d'édition, le comité de lecture, arrivera le moment où le livre ne lui appartiendra plus, une fois les ronéos lancées, plus rien ne pourra être changé, les mots n'appartiendront plus à l'auteur. Les dés sont jetés.
Au bout de la chaîne le lecteur, vous, moi, nous aimerons, un peu, à la folie, le livre deviendra un livre voyageur, nos amies en profiteront, nous essaierons de faire partager notre passion ou  à l'inverse nous aimerons un peu, sans plus, déçus, le livre finira sur une étagère, perdu au milieu de tant d'autres, un jour nous le redécouvrirons et nous ne nous souviendrons même plus qu'il existait
 Il y a aussi ceux qui à peine ouverts ont été rejetés, impossible d'entrer dans l'histoire, je sais très vite si un livre me plaira, pratiquement dès les premières lignes, j'ai quelques livres, très peu, qui n'ont jamais été lus malgré tous mes efforts, je n'aime pas refermer un bouquin en disant "Bof", il traînera quelques jours bien en vue, dans le cas où le désir s'éveillerait, mais non, rien ne se passe, il peut être jaloux de celui qui est en train de me passionner et que je lis à tous  moments de la journée, dès que je peux, assise sur un accoudoir du fauteuil, position d'attente pour faire autre chose, je lis dix lignes, deux pages, je dévore, curieuse de la suite, il me suit quelquefois à côté de l'ordi, entre deux coups sur ISC en jouant au scrabble, je lis.
Il y a ceux que je déguste, si bien écrits, avec lesquels je suis en phase, et que je n'aie pas envie de terminer tant ils me procurent d'émotions.Je peux rire et pleurer en lisant.
Oui, pour un auteur cela doit être bizarre d'entendre parler quelqu'un d'extérieur d'un livre dont il a accouché dans la souffrance, le lecteur reçoit un texte, il le perçoit  d'une façon qui n'est sans doute pas celle que l'écrivain avait prévue.
Quel bonheur de savoir écrire, de faire tomber toutes les barrières, de tout s'autoriser, dévoiler ses sentiments les plus intimes, faire prononcer les mots que nous aimerions tant dire par un personnage de fiction, dans tous les personnages d'un livre il y a un peu de l'auteur. J'aime les écrivains qui nous font rêver et ceux qui nous rendent quelquefois un tout petit peu plus intelligents en nous faisant découvrir un univers inconnu.
Tout à l'heure en lisant j'ai ri, un des personnages lisait la bible, et l'autre qui venait d'entrer dans la pièce lui a dit en regardant le bouquin "Quoi de neuf?" 

L'écrivaint John Steinbeck (Les raisins de la colère) donnait des conseils aux futurs auteurs :

1. Oublie que tu écris un livre. Écris juste une page chaque jour.
2. Écris en jetant les mots. Ne corrige rien avant que tout ne soit écrit. Corriger pendant qu'on écrit est juste une excuse pour ne pas avancer et ralentit le rythme et le flot inconscient de la pensée.
3. Écris comme si tu écrivais une lettre à quelqu'un. Cela dédramatise le fait d'écrire. Tu réécriras ensuite.
4. Quand tu butes sur une scène, laisse-la tomber. C'est peut-être qu'elle n'a rien à faire dans ton livre.
5. Quand tu écris des dialogues, dis-les toujours à haute voix. Ce n'est que comme ça que les phrases sonneront vrai.


Maintenant trois mots ODS6 :

RAPPONSE : Rapiéçage.

BAGGIES : Toujours au pluriel. pantalon. On peut aussi l'écrire BAGGY.

RASSOUL : S'écrit aussi RHASSOUL - GHASSOUL - . Le rhassoul (rassoul) ou ghassoul est une argile minérale naturelle utilisée par les femmes orientales pour leurs soins capillaires et corporels

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