Le Bloc Notes

Je ne regarde pas le tour de France, je ne sais pas si ce spectateur déguisé en diable encourage toujours les coureurs, la réponse est sans doute oui puisque le dessin vient d'être publié, les éleveurs ne sont pas là pour les mêmes raisons. Le désespoir les fait agir, quel serait l'état de notre pays si les campagnes n'étaient plus entretenues? Je trouve l'acte tellement beau, transmettre une exploitation à ses enfants, des générations qui travaillent quelquefois ensemble, une terre qu'ils n'ont jamais pu quitter. Je comprends leur colère mais il m'arrive aussi de ne pas comprendre la casse, la violence qui ne change rien.

J'ouvre le site de la Fédé, je regarde les résultats du championnat du monde de scrabble, toujours étonnée par ce fameux Nigel Richards qui pour l'instant est encore au top après deux parties en Elite. Mon impression : il a l'air de s'ennuyer en duplicate, il doit préférer jouer en classique, mais il s'est sans doute lancé un défi, gagner le duplicate après le classique, faire carton plein et rester dans les annales du scrabble.
J'ai fait un copier-coller sur le livre d'or du championnat du monde, un très beau message, tellement bien écrit, si vous ne l'avez pas déjà lu :

"Je tombe sur ce site au gré de mes recherches en lien avec votre phénoménal nouveau champion du monde, et me passionne de fait pour cette activité qui jusqu'ici me paraissait exclusivement réservée aux papis et mamies, le dimanche soir après Drucker.
Les mots se croisent, se conjuguent, se déclinent, se prolongent, viennent buter sur les autres pour s'assembler, tout ceci est magnifique et gagnerait à être connu.
Des champions, des esthètes, voilà ce que vous êtes. Et pour cette deuxième partie du Duplicate, même si mon coeur supporte Nigel, ma tête espère une belle partie faite d'enchevêtrements hors du commun de lettre qui, lorsqu'elles apparaissaient sur mon chevalet, m'effrayaient alors qu'elles eurent dû m'inspirer"

Donc, je regarde les parties, je descends, je regarde Christian qui lui fait travailler ses bras. J'ai pensé un instant mettre une annonce sur le Bon-coin "Je mets aux enchères un homme hyperactif" et finalement non, je le garde. C'est de ma faute, j'ai dit ce que je n'aurais pas du dire. Nous mangions dehors, sur un petit bout de pelouse au bout de notre terrasse, bien à l'abri du vent et qui reçoit encore le soleil en fin de soirée, j'ai dit "Ce serait bien que ce bout de pelouse soit transformé en terrasse, comme ce que tu as fait devant la porte fenêtre"
Ni une, ni deux, les plans étaient faits dans sa tête, la remorque accrochée et direction Castorama et Bricomarché, le bout de pelouse a disparu ce matin, il est entrain de finir sa terrasse en bois et en dalles pour un prix tout à fait correct, la main d'oeuvre est gratuite, je supervise les travaux, demain les plaques en bois seront peintes et ce sera très joli. Oui, mais, que fera t-il après demain??? La pelouse ne pousse pas, il serait bien capable de l'arroser en douce pour se servir de sa chère tondeuse, j'ai l'oeil...je plaisante.

L'été ne fait pas oublier les soucis des uns et des autres.

Lui, vous voyez qui je veux désigner, ne rêve que d'une chose, retrouver son emploi, et il en dit des bêtises pour plaire à sa droite dure, celle sur l'Algérie est la dernière. Bien trouvé le "Je vous hais compris" nous avons tout compris un peu plus tard.