dimanche 5 avril 2015


Le Pape a dit de ne pas sacrifier l'agneau Pascal, nous avons suivi son conseil, à midi de la pintade mais aussi du foie gras, ça faisait longtemps au moins deux mois. J'aime bien le regard de mon mari lorsque je mange du foie gras, un regard amusé, il hoche un peu la tête, il ne doit pas comprendre ma passion du foie gras ! Quant à la pintade c'est ce que nous mangeons depuis que le poulet ne fait plus partie du menu, nous n'aimons plus le poulet, d'ailleurs il n'y a pas que le poulet que nous n'aimons plus, le choix est de plus en plus restreint et je ne vous raconte pas la corvée des courses après avoir vu un reportage sur la bouffe à la télé, ils arriveraient à nous rendre anorexiques.

Vendredi soir nous avons regardé Thalassa comme prévu. Le littoral de l'Algérie, magnifique émission, j'ai pleuré, ce que nous pouvons devenir sensibles en vieillissant, mais là non j'ai pleuré parce que j'avais le droit de pleurer en revoyant ces endroits splendides. Tipaza, j'ai bien reconnu Tipaza, une plage tout près d'Alger. Mes parents avaient voulu nous offrir huit jours de vacances dans un hôtel à Tipaza, mon père avait dû avoir une prime pour une montée en grade et ils avaient voulu nous gâter. L'hôtelier avait une fille qui avait mon âge, une complicité s'était établie entre nous et ses parents avaient demandé aux miens de me garder encore quelques jours. Belles vacances.



En cherchant une photo de Tipaza sur le net, j'ai retrouvé une photo de Fort-de-l'eau, tout près d'Alger, c'est là que nous avons passé notre dernière nuit en Algérie en attendant de trouver des places dans un avion, un bébé de deux mois qui avait de la fièvre, nous étions des gamins, je n'avais pas 20 ans et Christian 23 ans 1/2 mais nous nous sommes très bien débrouillés, un vrai coup de chance, un militaire de carrière passait par là, il connaissait Christian et nous sommes montés dans un avion militaire, atterrissage à Marignane, mes beaux-parents nous attendaient à Aix, nous avions évité l'exode sur la route de Maison-Blanche. Finalement, mais je croise les doigts, nous avons toujours eu
la chance qui était là au moment où il fallait et souvent au dernier moment, mais il ne faut pas trop le dire.

Fort-de-l'eau, nous avions dormi dans l'hôtel qui est au fond, les équipages d'Air-France dormaient là et un pilote avait même proposé de me faire monter à bord avec mon fils, Christian se serait mieux débrouillé seul. Cela s'est passé autrement, tant mieux. A l'époque, je ne réalisais pas que c'était ma dernière nuit dans ce pays. Nous partions pour éviter le pire, contents de quitter toute cette violence. J'aimerais tellement refouler son sol même si l'instant devait être bref. Je rabâche mais je m'en fiche, c'est une envie qui est là et qui ne me quittera jamais.
Un fou-rire avec Christian, je lui disais "Et si tu n'avais pas fait la guerre d'Algérie, nous aurions épousé qui? moi peut être un homme qui m'aurait amené vivre au bout du monde, toi une blonde, petite et menue?" il m'a répondu "Tu n'as pas à te plaindre, je t'ai amenée au bout du monde, dans le Finistère, la fin de la terre, et même ici, tu fais 700 mètres et il y a la mer tu ne peux pas aller plus loin, alors?" J'ai bien fait d'épouser cet homme !!

Hier soir, je regardais l'Argentine sur la 5, beau reportage, beau pays aux paysages si diversifiés, des endroits peu peuplés et habités par des gens avides de nature vierge.
Si j'avais 20 ans, je pense que je serais capable de partir avec mon sac à dos à la recherche d'autre chose, j'ai toujours eu envie de partir et Christian aurait été d'accord. Je pensais que finalement cette crise qui fait tant souffrir les jeunes est peut être une chance, elle va sans doute les obliger à revoir leurs priorités, tout ce consumérisme dont nous n'avons pas vraiment besoin, notre manière de vivre, jamais satisfaits alors qu'il y a tant de bonheur à glaner ailleurs ou même ici, vivre plus simplement deviendra une nécessité. Nous avons vécu des années de progrès pour arriver à quoi? Ne plus pouvoir acheter ce qu'on nous agite sous les yeux dans les écrans de télé toujours plus plat, toujours plus grand, ça rend malheureux, mais réfléchissons, est-ce que nous sommes plus heureux avec le dernier  portable à la mode? Vraiment heureux? Je ne crois pas, on peut être heureux avec un livre, un relax, le soleil sur la peau, un paysage comme hier soir en Argentine ou les gorges de l'Hérault dans "Échappée belle". Lorsque nous sommes sur les routes en caravane vous ne pouvez pas imaginer tous les moments de bonheur que nous avons dans les endroits choisis où nous nous posons, une salade de tomates, une grillade, une rivière qui coule sous nos yeux et nous sommes les rois du monde, pas vraiment besoin d'un hôtel 5 étoiles.. D'ailleurs j'ai horreur d'aller à l'hôtel, je dors très mal, Formule1, Ibis ou un palace.
Ce que je deviens sage en vieillissant !! Nous devrions avoir deux vies.


Un petit coup sur Nico et je vous laisse

J'avais oublié F.Hollande

SCRABBLE :

Je ne joue pas en direct le CDF sur le site de la fédé, c'est trop long, je ne suis pas assez patiente, je regarde les résultats et les parties après, mais je ne BOYCOTTE pas

Vous connaissez l'origine du mot BOYCOTT?
En Irlande le 1er décembre 1880, un homme cherche en vain un cocher pour partir. Il n'a plus de domestiques et les commerçants qui soutiennent les paysans en révolte refusent de le servir. Son nom est toujours actuel : il s'appelait Charles Boycott.

ECORCEUR..ECORCEUSE, quelqu'un qui pratique l'ECORCAGE des arbres.


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