mardi 27 novembre 2012

Plongée dans mon bouquin hier, je n'ai pas vu le temps passé et pas du tout pensé à mon bloc-notes. J'ai juste pris quelques minutes pour confectionner une compote, mis les épluchures et quelques mauvaises pommes dans un sachet pour aller les donner aux chevaux qui sont toujours là lorsque nous passons dans notre chemin, voir s'il y avait du courrier sans précipitation, ce sont toujours des factures que nous faisons prélever donc moins douloureuses en apparence, il n'y a pas le geste pour prendre le carnet de chèques, ce qui fait que nous nous rendons mieux compte de la somme à payer en rédigeant le chèque, le prélévement est presque indolore, c'est assez pernicieux ce truc, il y a juste la lecture du relevé de compte bancaire qui fait qu'on voit....
Il m'arrive de regretter ma jeunesse, enfin les trois ou quatre premières années de notre mariage, nous étions payés en liquide, nous faisions des petits tas que nous mettions dans des enveloppes, il fallait respecter son budget impérativement, pas de banque, on voyait en vrai ce qui nous restait pour finir le mois, ça pouvait un peu freiner mes envies de séances de cinéma et lorsque je n'avais pas pu résister et que je faisais l'inventaire du placard le dernier jour du mois, une petite boîte de petits pois et un oeuf pour deux, nous rendions visite à mes parents qui n'étaient pas très loin, la cuisine était bonne, la maison était toujours ouverte. Ma mère s'occupait de mon fils pendant la semaine, je travaillais et nous récupérions Thierry le week-end. Quelles belles années d'insouciance.
Dès que les banques se sont mêlées de l'affaire je pense que cela a été plus compliqué pour tout le monde. Je me rappelle d'un ouvrier qui travaillait dans la même entreprise que Christian, il oubliait de mettre ses chèques à la banque tous les mois, il avait quelquefois trois chèques non encaissés, Christian était obligé de l'appeler et de lui dire qu'il fallait qu'il s'en occupe pour purger un peu les comptes, il vivait avec la paye de sa femme et il n'allait jamais à la banque, il n'osait pas, un cas unique, mais ça existe. Avec les virements tout a été un peu plus simple. Les banques ont mis la main sur le pactole, nous ne pouvons plus rien faire sans elles, et au bout du compte nous sommes les gogos de l'affaire, il faudrait avoir le courage d'aller retirer tout notre argent à chaque début de mois et refaire des petites enveloppes avec les dépenses programmées, oui mais voilà, c'est trop compliqué, tous nos prélèvements ne seraient plus honorés, allez je lâche l'affaire et je garde mon banquier qui est toujours très gentil au téléphone, je ne connais que sa voix, il nous demande quelquefois si nous avons des besoins c'est là que je lui réponds "Des besoins, mon pauvre monsieur, il vaut mieux que je me taise, vous diriez non, j'ai encore plein d'envies, pas blasée du tout" alors il raccroche il ne veut pas savoir. Gentil tant qu'il n'y a rien à redire sur notre compte, je voudrais bien l'entendre si nous nous permettions des énormes fantaisies, dans ce cas là ils sont tous menaçants, il n'y a qu'à demander à ceux qui ont besoin d'eux !!
Comment vivre sans eux? Je suis certaine que cela serait possible si nous en avions le courage et l'envie, sauf pour ceux qui ont vraiment besoin des banques pour capitaliser et ils ne sont pas les plus nombreux, le gros de la troupe est tout de même composé de gens qui chaque mois compte chaque sou qui reste pour ne pas être dans le rouge et c'est grâce à eux aussi que les banques prospèrent. Bon, j'arrête je ne vais pas faire ma Melenchonette. J.Luc est passionnant à écouter mais il est un peu utopique non?

Je vais finir mon livre "Et puis Paulette" plus que quelques pages et c'est dommage, j'ai de quoi alimenter une gazette tant ce livre est touchant, il nous fait rêver à une société plus humaine.

TROIS MOTS :

EXTREMIS : In-extremis, je mets ce mot parce qu'aux interclubs régionaux il y a eu quelques zéros, certains d'entre vous se sont permis "extremisé" il semble que ce terme est employé dans certaines régions et qu'il signifie "donner l'extrême onction." Je n'avais jamais entendu cette expression. Comme j'ai dit à Ginette "J'avais une copine dans le Berry qui lorsqu'elle était malade disait "J'ai déverjuté tout, partout" et pour autant je ne joue pas "deverjuté", nous n'avons jamais vu "extrémisé" au scrabble ni "déverjuté".

BRYONE : Plante grimpante.

SURTOILE (e) : Importantes surfaces de voile. Si vous voulez jouer "toileurs" qui est zéro, jouez SURTOILE, attention c'est un adjectif.
Sur Facebook hier nous nous sommes amusés à écrire des mots qui étaient zéros mais qui avaient des anagrammes valables, Jean a signalé "circulée" dont l'anagramme est CERCUEIL etc... Vous pouvez en chercher, il y en a beaucoup.


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