jeudi 21 mars 2013

La météo avait raison, il a plu toute la journée, sans cesse, ça ne m'a pas gênée j'avais décidé de lire et de prendre du repos, ce soir je suis en pleine forme. Il faut savoir de temps en temps décider d'ignorer le travail qui nous attend dans une maison, buller sans avoir l'impression d'être en faute. Notre vieille éducation fait que nous avons des efforts à faire pour nous donner le droit justement de ne rien faire, c'est ancré en nous, ne pas prendre du plaisir tant qu'il y a des travaux à accomplir, les principes inculqués ont du mal à s'évacuer, même à mon âge. Je ne peux pas partir de chez moi si ma chambre n'est pas rangée, j'ai encore dans les oreilles les paroles de ma mère "On ne sait jamais, il peut nous arriver quelque chose et que vont penser ceux qui nous ramèneraient à la maison." J'avais à chaque fois l'impression qu'un terrible accident nous guettait et ça me poursuit. Aujourd'hui, je n'ai rien fait, j'ai jeté aux orties les principes...sauf ma chambre, je ne suis pas tout à fait guérie dans ma tête.

Il pleuvait mais j'ai voyagé à travers le bouquin "La vie rêvée d'Ernesto G." de J.Michel Guenassia, j'ai voyagé dans un pays où le ciel est d'un bleu qui ne ressemble à aucun autre, l'Algérie. J'ai commencé ce livre et j'ai lu pendant deux heures, loin de le finir, c'est un pavé, 535 pages. Pincement au cœur, l'auteur décrit Alger avant la guerre, l'époque où tout semblait possible, il décrit bien, j'ai l'impression d'y être, ses arcades, sa place de la grande poste, le jardin d'essai, la rue d'Isly, la place Carnot, la kémia servie dans les bars, et ce presque éternel beau temps. J'ai oublié le ciel gris et la pluie pendant au moins deux heures. J'ai aussi redécouvert Carlos Gardel sur Youtube, le personnage principal du livre adore danser, l'envie de danser le tango, mon partenaire était loin du tango il s'acharnait à réparer un ordinateur, ce n'était pas le moment, il y a bien longtemps que nous n'avons pas dansé sur le son du bandonéon, je vais vous confier quelque chose, il m'arrive de danser seule, quelques pas, j'aimais tant danser sous le soleil d'Algérie, au bord de la piscine de Miliana il y avait une piste de danse. Je parlerai de ce livre qui est une fresque dans une gazette. J'aime beaucoup.

Aujourd'hui journée de la trisomie 21. Je trouve ces enfants ou adultes émouvants. Ils sont vrais, sans tabous. C'est bien que nous pensions à eux aujourd'hui, on devrait y penser tout le temps, il n'est pas exclu que dans une famille "normale" un jour naisse un enfant trisomique. Pendant nos vacances à Argelès une année, des gens s'étaient installés près de nous, ils étaient de Morlaix et avaient une fille trisomique, fan de foot, elle était souvent avec moi, j'avais bien du mal à partager sa passion, elle m'avait prise en affection, adorable, elle riait beaucoup, elle voulait que je lui apprenne à jouer au scrabble, une seule fois elle s'était mise en colère, j'avais prononcé le prénom de Pascal, mon fils, c'était aussi le prénom de son frère disparu brutalement, elle m'avait dit "Non, pas Pascal, ne dis jamais Pascal." Je ne savais pas. Qu'est-elle devenue?
En vacances on se promet souvent de garder le contact, le temps effiloche les souvenirs.



J'ai trouvé cette image, j'ai ri, je ne sais pas si la prochaine fois que j'irai à l'hosto je ferai la même chose, la ligne de discrétion qu'on ne doit pas franchir et une façon de ne pas perdre sa place.







Tiens, une autre image humour, ça ne vous rappelle rien? Je vois bien cette scène dans "Scènes de ménage" qui passe sur la 6 et que je regarde souvent.

Quelques mots : Ils finissent par MERE -

AGGLOMERE -  AMERE -  BLASTOMERE - CASHMERE - CENTROMERE -CHIMERE

COMMERE  -CRYPTOMERE - DIMERE  -ELASTOMERE -   ENUMERE - EPHEMERE

ISOMERE - KHMERE -  MEMERE  - MERE -

MESOMERE - METAMERE - MONOMERE - NYCTHEMERE - OLIGOMERE ---

PENTAMERE - POLYMERE  -PROTOMERE -  REMERE - SARCOMERE - TAUTOMERE

TELOMERE -  TETRAMERE  - TRIMERE -


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