dimanche 7 octobre 2012

L'autre jour je disais bonjour à Honolulu, aujourd'hui au moment précis où j'écris mon bloc-notes il y a Kinshasa qui clignote, coucou Kinshasa, il doit faire beaucoup plus beau là-bas qu'ici. La pluie n'arrête pas de tomber depuis hier, nous avions prévu de travailler dans le jardin, j'avais renoncé à jouer le tournoi de Sarzeau à cause du boulot qui nous attendait, et voilà que nous sommes cloués à la maison devant la télé ou devant l'ordi, je monte, je descends, je lis, j'essaie de jouer sur isc, j'arrête, je rêve de crêpes que je refuse aussitôt de confectionner, pas de sucre, je tiens le coup, une volonté d'acier, je n'en reviens pas moi même, presque trois mois sans sucre.
Prenons le côté positif, je me repose et je lis chapitre après chapitre, c'est comme ça qu'il doit être lu, sans précipitation "Parfums".
Cela me permet aussi de réveiller des souvenirs, je lisais le chapitre du parfum du premier baiser, je riais, c'est tellement bien écrit, on s'y croirait. Évidemment, Christian étant en face de moi sur son fauteuil, je l'ai regardé et je lui ai dit "Tu te souviens de ton premier baiser?" Il faut tout de même avouer que ce n'est pas la première fois que je lui pose la question, et j'attends toujours la réponse, j'ai des réponses, mais évasives ou ironiques. Mais pourquoi est-ce que les hommes n'aiment pas évoquer leurs premières fois? Moi, je trouve ça rigolo, même pas émouvant ce premier baiser, juste un moment où nous basculons de l'innocence à l'âge des premiers émois, nos hormones d'ado se réveillent, c'est le bouleversement. Je me souviens parfaitement de mon premier baiser, j'avais un amoureux qui essayait désespérément de m'embrasser sans y parvenir, j'avais peur, il fallait faire comment? Je lisais des romans photos en douce, ma mère refusait ce genre de lecture, avec Marie-Josée Nat et je ne sais plus qui, mais ils ne s'embrassaient jamais, et c 'est vrai qu'au cinéma les baisers étaient statiques, l'impression que les deux bouches étaient scellées par de la colle glu. Nous n'étions pas aussi délurées que les filles de notre époque, il faut se projeter plus de cinquante ans en arrière. Bon, ce n'est pas un souvenir éblouissant, j'avais même trouvé ça un peu dégoûtant, ne vous inquiétez pas j'ai révisé mon jugement par la suite et j'avais bien compris que le couvent n'était pas fait pour moi, quand à mon amoureux, je n'ai pas été amoureuse très longtemps, il aura toujours eu le privilège de m'offrir mon premier baiser et pour ça je ne l'oublierai jamais, c'est déjà bien.

Christian lui va me répondre "Mon premier baiser? C'était avec un canard." ou "Elle était grosse, mais grosse." ou "Je crois que c'était avec ma cousine." Est-ce que vraiment il ne s'en souvient pas? Je n'arrive pas à y croire. Il pourrait bien me raconter, je ne vais pas lui faire une crise de jalousie, d'ailleurs je ne suis pas jalouse, sauf évidemment si je sentais vraiment un danger, là mes yeux auraient pu tuer l'autre, mais faire une crise de jalousie pour rien, c'est ridicule. Et vous, vous vous souvenez de votre premier baiser?
A mon âge, je peux me permettre de raconter ces souvenirs, ça fera rire mes petits enfants.

Annie doit nous envoyer les résultats et les parties de Sarzeau, nous les mettrons aussitôt sur le site.

TROIS MOTS :

LICTEUR : Garde qui précédait les grands magistrats.

ADOPTIEN (ne) : Hérétique soutenant que le Christ n'est que le fils adoptif de Dieu.
Anagrammes : ANTIPODE - DEPOINTA -DOPAIENT.

PROPFAN : Hélice tournant à grande vitesse. propfans au pluriel = frappons.

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