dimanche 29 juin 2014

Je suis morte de fatigue, je passe du farniente le plus total au boulot sans repos.
La lessive, étendre, ramasser, préparer le repassage, tout à séché puisqu'il fait beau. Faire du ménage, ranger nos affaires et le pire, le jardin. 
J'adore les jardins un peu en fouillis mais là c'est vraiment le grand fouillis, les mauvaises herbes, nous avons ramassé de quoi remplir une remorque et ce n'est pas fini, demain il faudra que Christian tonde, il y a de tout dans la pelouse, ce n'est plus du gazon depuis longtemps. Les jardinières sont belles, elles ont bien été arrosées par Sophie, c'est une consolation. Toujours les bambous à couper, la calamité des retours de vacances, le voisin a baissé ses stores et s'est réfugié au fond de sa maison, nous n'avons pas vu le bout de son nez mais il doit avoir les oreilles bien ouvertes, Christian a adopté un vrai langage de charretier, ce n'est pourtant pas son genre, il en a assez. 

J'ai mal partout, il faudrait que j'achète le "Baume du tigre", j'ai lu que c'était excellent pour les courbatures, les piqûres d'insectes, les migraines, c'est à base de camphre et d'huile de cajeput etc.. Je vais me renseigner.


J'ai ouvert les fenêtres, la porte-fenêtre, là encore nous passons des volets fermés qui laissent juste passer des raies de lumière pour éviter que la chaleur rentre à un climat beaucoup plus tempéré aujourd'hui, je voulais que le soleil inonde la maison.

Enfin, nous sommes rentrés dans la journée, Beaulieu-sur-Dordogne - Baden, nous aimons bien passer par Limoges-Niort en évitant Angoulême, nous passons par Confolens-Civray, la route est belle, pas trop chargée et il y a le choix des aires de repos, ce n'est pas toujours le cas dans certaines régions. 

Nous pensions arriver assez tôt dans l'après-midi, mais à 60 km de la maison entre Nantes et Vannes la caravane a gigoté, éclatement d'un pneu, depuis que nous campons c'est la troisième fois que cela nous arrive, la dernière fois dans les années 80-85 à Epinal, je m'en souviens très bien, là c'était une crevaison.

J'étais ravie d'être en jaune ! En principe, il ne faut pas être dans la voiture, se mettre de l'autre côté de la glissière de sécurité mais là il y en avait pas, juste un fossé profond, et en plus il pleuvait, je n'allais pas mouiller ma jolie tenue.


Le pneu mort, Christian avait bien prévu la roue de secours bien gonflée, le matériel, mais impossible de desserrer les boulons. Nous étions sur la voie express, grosse circulation et la bande d'urgence est étroite. Il ne faut pas s'énerver, faire les choses dans l'ordre, gilets jaunes sortis de leurs sachets, triangle, appeler la gendarmerie qui elle même prévient un dépanneur et la DDE, nous avons eu droit à deux camions pour sécuriser la zone, le gros camion du dépanneur qui a changé le pneu en dix minutes pour 181 euros. La DDE était sympa, le dépanneur aussi, il était accompagné de ses deux gamins très jeunes, il a fallu se rendre sur un parking pour remplir les papiers de l'assurance, téléphoner à notre assureur, une fille qui avait un fort accent,  qui me demandait quelle roue sur les quatre était crevée, j'ai précisé qu'une caravane n'avait que deux roues, elle ne comprenait pas, tout s'est arrangé, mais est-ce que les assureurs ont aussi des plateformes à l'étranger? Nous n'avons rien payé. Il y a intérêt à avoir tous nos papiers avec nous en ce qui concerne les assurances et surtout avoir une bonne assurance-assistance. L'appareil photo n'est pas indispensable mais il me suit partout.




Nous avons éclaté juste en face d'un dépôt de pneus, fermé pour le week-end !!



Sur le parking les enfants voulaient jouer à cache-cache avec Christian qui leur a dit "Je ne peux pas, je suis trop vieux pour jouer"
Réponse immédiate des enfants : "C'est vrai, ça se voit que tu es vieux, ce n'est pas grave".

Christian m'a dit en douce "Ils sont cons ces gamins" !! Mais non, c'est juste qu'il faut faire attention à ce que nous disons. Ils étaient mignons et sincères !!

Tout s'est bien terminé, nous avons repris la route, une expérience de plus, un souvenir de plus, il y a juste une différence, lorsque nous avions crevé à Epinal j'avais une quarantaine d'années et un routier s'était arrêté pour nous dépanner, j'étais seule, Christian était parti chercher un cric, le routier avait changé la roue avant que Christian soit de retour, là personne ne s'est arrêté, même lorsqu'on ne voyait que moi, j'ai juste 30 ans de plus....

Nous allons reprendre nos habitudes et je disais qu'après ce si joli mois de juin je ne me rendais pas compte que nous avions encore tout l'été devant nous. Profitons-en, l'intérêt de partir en juin lorsque nous n'avons plus d'enfants scolarisés, tout est moins cher, moins de monde et si le très beau temps est là, nous sommes comblés, l'été peut être long.

Mardi scrabble à Baden etc....

SCRABBLE :

TRACHEAL = HARCELAT et RELACHAT.

Saviez-vous que nous pouvons mettre un S à VIRGINAL = VIRGINALS, c'est une épinette.




vendredi 27 juin 2014

Vous aurez deux blogs aujourd'hui, il fallait que je mette les dernières photos prises tout à l'heure. Lorsque j'arrêterai ce blog je l'ouvrirai quelquefois pour regarder nos balades, nos bêtises, tous nos souvenirs. 



Nous sommes allés chercher de l'argent au distributeur, oui il en faut, notre banquier peut nous suivre, ils savent tout les banquiers, nos étapes, nos dépenses, il est gentil notre banquier, l'autre jour il m'a dit "Je ne veux pas vous perdre", j'ai failli lui répondre "De vue?". C'est aussi notre assureur. Il m'arrive de lui demander des ristournes pour les assurances puisqu'il ne veut pas nous perdre et il finit par accepter. Je suis prise en photo à mon insu.



Nous avions vu une caravane passer, à l'évidence le conducteur cherchait le camping. Nous lui avons fait signe de ne pas s'engager dans la rue qu'il voulait prendre, mais il n'a rien vu. Ils se sont retrouvés dans un cul-de-sac, un sens interdit, bref! la totale, la rue était étroite, Beaulieu est une cité médiévale. Nous leur avons donné un coup de main pour tourner la caravane et je suis montée avec eux pour leur montrer le chemin du camping. Je ne vous raconte pas dans quel état était le chauffeur, énervé, mais énervé, il ressemblait à Michel C. physiquement. La dame ne disait rien, il ne fallait surtout pas qu'elle en rajoute. La caravane était neuve, pas de chance, ils s'étaient fait voler une caravane toute neuve l'an dernier, devant leur maison la nuit de leur départ, toutes leurs affaires étaient dedans, l'ordi, l'appareil photo, etc....Elle a été retrouvée dans un camp des gens du voyage, mais les gendarmes n'ont rien voulu faire, il aurait fallu mobiliser 60 policiers pour rentrer dans le camp, pour eux ça ne valait pas le coup.
Enfin, nos naufragés sont installés, nous avons fait notre BA.




Dernière promenade sous un ciel très bleu, dernières photos. Je suis sur une passerelle et je ris, Christian m'avait fait croire qu'il avait vu un saumon sauter dans la Dordogne et franchir le déversoir, je le croyais et je cherchais le saumon, comme les gens qui étaient derrière nous.....Il était hilare, fier de son coup.


 Un clic sur les photos.

Nous avons discuté avec un employé municipal, gentil, aimable, un copain à lui est parti habiter à Dinan. Il nous a indiqué un petit chemin pour avoir un beau point de vue sur la Dordogne et nous a dit que la population de Beaulieu 1.100 habitants quadruplait en été, ça ne m'étonne pas. 

Nous sommes cernés par les Hollandais, visiblement ils aiment bien le coin, ils restent assis dans leurs transats toute la journée.

Conclusion : Je me suis bien reposée, je n'ai absolument rien fait, de la cuisine rapide, jamais la vaisselle, Christian aime bien faire la vaisselle au camping, il a même réparé le robinet qui fuyait d'une hollandaise, elle a dit merci, c'est bien, ils ont tant de peine à dire bonjour....
Je devrais rentrer à la maison en pleine forme. 

A bientôt. 

Dernier jour au camping, nous partirons demain matin. Le ciel était gris, le soleil veut gagner la partie. Hier matin nous pensions passer la journée sous la grisaille et puis non, le beau temps s'est imposé et nous avons pu revisiter Collonges-la-Rouge sous le soleil. Toujours aussi beau ce village, même un peu plus beau qu'il y a douze ans, il y a eu des travaux, les maisons étaient très fleuries et les visiteurs nombreux.  Maintenant les parkings sont payants, trois euros et les parkings sont pleins. Nous avons ri au pied de l'appareil pour payer, l'appareil ne rend pas la monnaie, nous pouvions payer avec la CB, il y avait une petite queue parce que la personne qui voulait payer avec sa CB n'y arrivait pas, il faut dire que les explications sont un peu incompréhensibles, alors chacun donnait son avis mais personne ne voulait prendre la place de celui qui était devant, il valait mieux que ce soit l'autre qui ne puisse pas récupérer sa CB. Contrairement aux habitudes, les gens étaient tous décidés à laisser leur place dans la queue.
Finalement, comme par miracle, nous avions tous la monnaie pour payer, en fouillant bien dans les poches, il y avait de quoi.
Il faut reconnaître que les machines prennent la place des humains et que pour certaines personnes ce n'est pas facile, combien de fois faut-il aider les vieilles personnes à l'hyper pour la pesée des fruits? Tout est tactile et elles ne comprennent pas. Si vous voulez passer à la caisse automatique de votre magasin il faut être habituée, on pose, on passe devant le code-barre, on repose, il faut appuyer sur un choix, bref! Finalement les clients préfèrent faire la queue à une caisse. Je suis arrivée à comprendre, je trouve que c'est pratique pour des menus achats et il y a toujours quelqu'un pour vous dépanner et pour surveiller celui qui veut frauder.

Hier soir, Christian avait décidé d'aller faire un tour à la maison de retraite qui se trouve près du camping, par curiosité, il faisait du tourisme, drôle de visite, je ne le voyais pas revenir, j'ai pensé un instant que les infirmières l'avaient kidnappé, pensant que c'était un pensionnaire qui voulait faire une fugue !! Il est finalement revenu, bien décidé à ne jamais franchir le seuil d'une maison de retraite, je l'ai rassuré en lui disant qu' il n'irait jamais si je suis toujours là, sauf s'il devenait vraiment insupportable, je lui ai posé la question inverse, il a répondu qu'il avisera à ce moment là !!!! Dois-je me contenter de la réponse? Tout a fini par un éclat de rire, je passe les réflexions. Reste que le moment où une personne doit y aller est tragique à mon avis, le mot n'est pas trop fort, si la personne a encore toute sa tête, le maintien à domicile est la solution, même si la maison de retraite est au bord de la Dordogne dans un cadre bucolique.



Bon, revenons à Collonges-la-Rouge, je mets des photos, ce seront certainement les dernières de notre périple. Mon fils, le finistérien, a téléphoné hier, il nous a demandé si nous étions en train de faire le tour de France. Non, mais ce n'est pas l'envie qui nous manque de rester sur les routes pendant l'été. Le jardin nous attend, finalement un appartement ....Le problème de l'appartement est la caravane, c'est tellement pratique de l'avoir dans le jardin.





Le foie gras, mon péché mignon.



Là maison de naissance de Maurice Biraud, ce comédien-humoriste que nous étions nombreux à apprécier.


Des pots de moutarde dans tous leurs états, aromatisés avec des plantes de la région.



Christian adore essayer des chapeaux, il était dans le rayon femmes !!


SCRABBLE :

ROUGET et ROUGETTE -

ROUGETS = GOUTERS 

ROUGETTE = EGOUTTER.

ROUGE se prolonge par l'avant avec CA pour former CAROUGE et avec INFRA pour former INFRAROUGE.



jeudi 26 juin 2014

RAVAUDE + Y = AYURVEDA.  Ceci pour ceux qui ont vu la page d'accueil du site.

Il faut que j'explique : Le wifi marchait tellement mal à Forcalquier, un wifi sponsorisé par la pub, nous étions sans cesse déconnectés pour visionner une pub et nous nous dépêchions de faire ce que nous avions à faire sur le site, je n'ai pas vu la faute de frappe, j'aimais bien la pub d'Accor avec Rai le footballeur, beau gosse et en plus généreux, il s'occupe activement des gamins des favelas en investissant son argent.
Pas de wifi à Figeac, nous n'avons pas pu voir l'erreur, ce n'est qu'à Beaulieu que nous avons retrouvé un wifi performant, le camping  est bien équipé, un très beau camping, au bord de la Dordogne, situé dans la petite ville, la voiture n'est pas indispensable pour se balader et faire quelques courses, le camping idéal au mois de juin, en été il doit y avoir du monde.
Un bar-pizzeria qui accueillait du monde pour la coupe du monde, deux grands écrans, mais pas de but..

En quittant Forcalquier nous n'avions pas encore décidé de l'itinéraire pour rejoindre Beaulieu-sur-Dordogne, arrivés à Nîmes j'ai dit à Christian "Si nous passions pas Mende, ce n'est pas une route que nous empruntons, nous ne connaissons pas bien, cela nous changera".
Jusqu'à Alès la route est belle, ensuite cela se corse, des cols, la route plus étroite mais un paysage grandiose, une partie de la Lozère est classée au patrimoine de l'Unesco, cela ne m'étonne pas. Nous avons monté un col pendant dix kilomètres, rien n'effraie Christian, heureusement. La voiture est une bonne tractrice, elle a fait son travail. Arrêt en haut du col, nous avions soif, un petit bar tenu par une vieille dame toute courbée, un vrai cep de vigne, on ne trouve plus ce genre de bar sur les routes très fréquentées. Le jour où elle décidera d'arrêter qui prendra la suite? 


 Le petit bar. Une halte après le col qui n'en finissait pas.


Nous connaissions le camping de Figeac, il a bien changé, un quatre étoiles, très bien tenu mais pas mal d'inconvénients, impossible de prendre la télé, pas de wifi sauf à l'accueil qui se trouve à 300  mètres des emplacements. Le cadre est beau, mais ce n'est pas là que nous passerions des vacances. La ville de Figeac vaut le détour et Conques n'est pas loin, je peux en parler, nous tournons autour de ce site depuis des années, il faudra qu'un jour nous nous décidions à y aller, je sais qu'il ne faut pas manquer cet endroit, nous le ferons, Conques est comme Oradour-sur-Glane, nous passons toujours à côté mais là c'est moi qui freine, je n'ai pas envie d'y aller, j'ai peur d'être bouleversée en visitant cet endroit. Promis, la prochaine fois Conques aura notre visite mais pas Oradour. Nous n'avons fait que dormir à Figeac, je voulais que nous arrivions à Beaulieu dans la matinée pour profiter de la journée.



Le camping de Figeac.

La Dordogne qui longe le camping.

Beaulieu est splendide, j'avais découvert cet endroit en regardant "Des racines et des ailes".
Il faisait beau , même chaud, nous nous sommes baladés le long de la Dordogne, il y avait une gabare (gabarre) qui promenait un groupe de retraités, en descendant les femmes se plaignaient  d'avoir mal aux fesses, il y en a même une qui disait "J'ai mal au cul" ! En tendant l'oreille il y a de quoi rire, il y avait ceux qui étaient en forme et qui voulaient continuer la balade dans les rues, d'autres qui ne pensaient qu'à regagner leur chambre d'hôtel, les hanches avaient l'air mal en point. La gabarre portait les prénoms de ma petite-fille et d'Adèle une copine de Clarys. Des belles maisons anciennes, une abbatiale pleine de trésors, des petites rues, Beaulieu mérite sa réputation, n'hésitez pas à faire le détour si vous passez dans la région, vous ne regretterez pas. J'ai fait des photos. Cet après midi nous irons à Collonge-la-Rouge, nous connaissons mais nous envie de revoir ce village. Le temps n'est pas terrible, il ne pleut pas mais c'est gris.








Le trésor de l'abbatiale bien protégé.



Les crêperies bretonnes pullulent en France.




Si vous cherchez une maison de retraite, bien située au bord de la Dordogne.






SCRABBLE :

Je vais essayer de ne pas faire d'erreur, sinon je lance un jeu "cherchez l'erreur" :

GABARRE = BAGARRE - Gabarre peut aussi s'écrire GABARE -  GABARES = BRASAGE.

Les habitants de Brive s'appellent des BRIVISTES  -  BRIVISTE = VISITER + B - 

Le scrabble n'est jamais très loin lorsque je visite une région. Une sorte d'entraînement, je n'ouvre pas mon jeu en vacances, il y a tant de choses à faire.





lundi 23 juin 2014


Nous levons le camp demain matin, il fallait bien se décider. Nous garderons un très beau souvenir de ces vacances, ce matin encore nous sommes allés au marché, j'ai acheté quelques "tourtons" ils étaient chauds, à point pour l'apéritif. Les vendeurs de "tourtons" ont décroché le jackpot, il y avait la queue et à 0,50 centimes pièce le bénéfice est juteux. J'ai essayé d'analyser la pâte au goût, je pense pouvoir en confectionner à la maison, farcis au fromage de chèvre, aux épinards, à la pomme de terre et même sucrés. Les derniers tourtons pour nous, j'espère que nous aurons d'autres occasions.




Du thon rouge que je cuis dehors pour éviter d'embaumer la caravane et quelques abricots. 


J'essayais de tenter Christian avec des olives cassées, mais il n'a pas voulu, nous partons, il est un peu triste, la nostalgie de sa Provence, mais il oubliera dès que nous serons à la maison. Il y a déjà tellement de boulot qui l'attend dans le jardin, il sera occupé.
Pour ne pas faire une coupure trop rapide entre ici et la Bretagne nous allons prendre notre temps pour remonter, comme les plongeurs, des paliers de décompression. Nous aimons la Bretagne, nos enfants sont là-bas, ce ne sera pas trop douloureux.




Ma dernière lecture au camping, bien installée dans mon fauteuil, j'ai fini le livre de Pascal Bruckner, j'ai vraiment aimé. Oui, il a été "Un bon fils" malgré l'ignominie de son géniteur, présent jusqu'à la fin, pas une présence toujours affectueuse mais présent tout de même, on peut aimer de différentes façons. Un livre à lire absolument.

Le marronnier au dessus de ma tête a la maladie des marronniers, les feuilles se flétrissent et abritent des vers microscopiques qui se transformeront en petits papillons, le responsable du camping s'inquiète pour ses arbres. Le cerisier a la cloque. Ce serait une catastrophe si les arbres disparaissaient, plus d'ombre dans cette région où nous la recherchons. Chez nous aussi les arbres sont malades, en rentrant nous allons être obligés de sacrifier le pêcher, plus de feuilles, plus de fruits, le prunier a disparu, le cerisier ne donne pas de fruits et le poirier file du mauvais coton. Même scénario chez nos voisins.

Les camping-cars sont partis à la queue leu-leu, ils étaient en majorité Bretons et de la Loire-Atlantique. 25 véhicules. Je n'en dis pas plus, quoique si, quel intérêt à se retrouver si nombreux pour visiter un pays où la sécurité sur les routes est presque totale. Il y a des pays où il vaut mieux être plusieurs, mais sur les routes de Provence? Mandrin a disparu depuis longtemps. 
Je sens qu'à notre retour au club de Plouharnel les discussions avec Maurice fan de camping-car seront agitées, mais ce n'est jamais méchant, nous rions beaucoup, il attaque les caravanes sur la route, nous lui parlons de son camping-car qui squatte les parkings. 

Nous ne savons pas si nous aurons le wifi dans un autre camping, alors ne vous étonnez pas de notre silence. Message à ma fille qui est obligée de lire mon blog pour savoir où nous sommes !!!

Nous serons sur la route pour notre anniversaire de mariage, le 24 juin, nous avons prévu la petite bouteille de champagne au frigo, il faut bien se faire plaisir, qui le fera à notre place?
53 ans de mariage, j'avais 18 ans, c'est beau non? Des joies, des peines, des soucis, des chagrins, la vie...Nous ne nous sommes jamais ennuyés, il faut toujours se surprendre.

Si vous étiez dans les premiers à lire mon blog hier, vous avez dû vous demander si j'étais bien lucide en écrivant Musique + A = .....
Je venais de voir l'anagramme de MUSAGETE qui est MASTEGUE et c'était ça que je voulais écrire en premier et puis MUSIQUE + A s'est imposé et au lieu d'écrire ESQUIMAU, j'ai tapé MASTEGUE; C'est l'âge que voulez-vous !! Je suis d'accord, je devrais me relire.

PAPOOSE le petit indien + C donne APOCOPES - + R OPPOSERA  -  + T APOPTOSE.




dimanche 22 juin 2014


Journée riche hier. 

Je savais que Christian regrettait de ne pas avoir retrouvé sa colonie de vacances à Digne.
Nous sommes retournés dans cette petite ville avec la ferme intention de faire des recherches fructueuses. 
Je suis rentrée à l'Office de Tourisme qui est évidemment tenu par des jeunettes qui n'avaient aucun souvenir de ce fameux domaine St-Benoit. Je savais qu'un musée de géologie s'était ouvert à la sortie de Digne dans la montagne, enfin la "montagnette", nous avons supposé que cet endroit avait sans doute été occupé il y a longtemps. La jeunette qui riait beaucoup en m'écoutant donner des explications a fourni un plan et nous sommes partis explorer. Bingo, c'était ça. 




Le bâtiment de la colonie a été agrandi pour ouvrir ce musée, mais tout était là, l'ancien bâtiment, les cascades, la route qui grimpait. Il a fallu laisser la voiture en bas, nous avons fait de la marche au milieu des sapins, dans les sous-bois et l'eau qui dévale de partout. C'était rafraîchissant et très beau. La Bléone coule en bas et Digne se déploie au bord de sa rivière, je comprends pourquoi Christian a un si beau souvenir.




Incroyablement, je n'entends jamais Christian chanter et là d'un seul coup, une chanson de ces années là est revenue, il se souvenait vaguement des paroles mais très bien de l'air, Paul Fraiteur sur Facebook se souvient parfaitement de ce chant de scout, Paul est plus jeune de vingt ans:

"Les scouts ont mis la flamme au bois résineux
Ecoutez, chantez, l'âme qui palpite en eux
Monte flamme légère,
Feu de camp sit chaud, si bon
Dans la plaine ou la clairière, monte encore et monte donc,
Monte encore et monte donc,
Feu de camp si chaud, si bon".

La mémoire fonctionne bizarrement, cela fait 63 ans et d'un seul coup tout revient, tout est enfoui, prêt à resurgir..

Nous étions pourtant retournés voir cette colonie qui fonctionnait encore, il y a 49 ans, nous avions pris des photos en noir et blanc, toute la famille de ma mère qui habitait dans le coin se trouve sur ces photos, mais tout ça est si loin, je n'avais pas un souvenir précis, sauf celui de la cascade.


En faisant le tour du bâtiment, nous avons vu une dame qui était assise sur une terrasse, elle nous a dit bonjour et la conversation s'est faite. Son mari et elle s'occupent du musée et des jardins, elle savait que la ville d'Aix avait été propriétaire du bâtiment et que des enfants venaient l'été et elle a ajouté "Vous avez bien de la chance de revoir les lieux de votre enfance, moi je ne peux pas le faire"








- Ah! Vous êtes originaire de quel pays?
- Je suis pied-noir et je suis arrivée en France à l'âge de cinq ans, mes parents sont partis en 62 et ont acheté un commerce à St-Malo.

Le hasard de la vie. Une pied-noir a épousé un breton, ils habitent dans le midi, une pied-noir a épousé un provençal, ils habitent en Bretagne.
  
Elle était ravie d'évoquer des souvenirs, beaucoup plus précis chez moi.

Un camion restauration sur le parking du musée, des crêpes au sarrasin et le prénom de ma fille. Le patron était hospitalisé.




Christian comblé, nous sommes repartis. Je suis allée dire au revoir à mon arrière grand-mère et à toute la famille au cimetière de Peyruis.

Le soir, fête de la musique à Forcalquier, Une excellente soirée, il faisait bon, un monde fou, toute la ville devait être là. J'ai vraiment adoré l'ambiance.
Les bars avaient sorti toutes les tables sur la place, les enfants étaient excités, ils couraient dans tous les sens, les petites filles étaient belles, les préados draguaient en se passant la main dans les cheveux et en prenant des grands airs, parlaient un peu fort pour se faire remarquer des garçons qui rôdaient "Est-ce que tu as vu Malika?" Le ton était donné. Un monsieur sans complexes dansait seul, je pense qu'il se trompait d'endroit, il dansait le sirtaki. Des amoureux qui n'étaient pas de la première fraîcheur s'enlaçaient sans pudeur, j'aurais voulu les prendre en photo tellement ce couple était atypique, elle boudinée dans une robe vert d'eau très décolletée, lui bedonnant, cheveux longs et chapeau camarguais sur la tête, ils s'aimaient et sont partis très vite. J'adore observer et là je n'étais pas privée.





Les photos de la fête sont prises avec le tel.portable.


Je crois et j'en suis même certaine que nous devrions inviter J.M Le Pen à une fête de la musique à Forcalquier, il se rendrait compte que c'est beaucoup trop tard, le brassage des races est fait, toutes les couleurs étaient là, en couple ou pas, le métissage se porte bien et tant mieux.
Driss le chanteur (à mon avis il était kabyle avec l'accent de Forcalquier) avait ou a du talent, il a chanté dans presque toutes les langues,  il a fini par une chanson en arabe, hélas! il y toujours des gens qui trouvent le moyen de gâcher la fête, quelques sifflets mais les applaudissements dominaient. Un groupe de musiciens a suivi, des espagnols, il paraît qu'il avait fait la première partie de Manu Chao, le chanteur avait un bonnet en laine sur la tête, c'est un signe? Dans une petite rue en rejoignant le camping à pied, des jeunes se trémoussaient sur la musique de "Raspoutine", j'avais aussi envie de danser.

Les enfants commençaient à être fatigués, l'excitation de la fête retombait, les enfants fatigués étaient de mauvaise humeur mais ils ne voulaient pas rentrer à la maison, les parents devaient faire preuve de patience !! C'était vraiment super cette fête de la musique à Forcalquier.

J'étais heureuse, je disais à Christian "Tu vois, on m'offrirait un voyage au bout de la terre, je n'accepterais pas, je préfère mes trois semaines ici, elles ont été tellement riches en joie, en émotion en souvenirs, aucun autre voyage me procurerait un tel bonheur". Pourquoi aller chercher très loin ce que nous avons si près? Nous reviendrons à Forcalquier.

SCRABBLE :

MUSICOS +E = COUSIMES.

MUSIQUE + A = ESQUIMAU

MUSIQUE + H = HUMIQUES 

MUSIQUE + T = MUTIQUES

MUSIQUE + Z = MUSQUIEZ OU  MUSIQUEZ.