dimanche 22 juin 2014


Journée riche hier. 

Je savais que Christian regrettait de ne pas avoir retrouvé sa colonie de vacances à Digne.
Nous sommes retournés dans cette petite ville avec la ferme intention de faire des recherches fructueuses. 
Je suis rentrée à l'Office de Tourisme qui est évidemment tenu par des jeunettes qui n'avaient aucun souvenir de ce fameux domaine St-Benoit. Je savais qu'un musée de géologie s'était ouvert à la sortie de Digne dans la montagne, enfin la "montagnette", nous avons supposé que cet endroit avait sans doute été occupé il y a longtemps. La jeunette qui riait beaucoup en m'écoutant donner des explications a fourni un plan et nous sommes partis explorer. Bingo, c'était ça. 




Le bâtiment de la colonie a été agrandi pour ouvrir ce musée, mais tout était là, l'ancien bâtiment, les cascades, la route qui grimpait. Il a fallu laisser la voiture en bas, nous avons fait de la marche au milieu des sapins, dans les sous-bois et l'eau qui dévale de partout. C'était rafraîchissant et très beau. La Bléone coule en bas et Digne se déploie au bord de sa rivière, je comprends pourquoi Christian a un si beau souvenir.




Incroyablement, je n'entends jamais Christian chanter et là d'un seul coup, une chanson de ces années là est revenue, il se souvenait vaguement des paroles mais très bien de l'air, Paul Fraiteur sur Facebook se souvient parfaitement de ce chant de scout, Paul est plus jeune de vingt ans:

"Les scouts ont mis la flamme au bois résineux
Ecoutez, chantez, l'âme qui palpite en eux
Monte flamme légère,
Feu de camp sit chaud, si bon
Dans la plaine ou la clairière, monte encore et monte donc,
Monte encore et monte donc,
Feu de camp si chaud, si bon".

La mémoire fonctionne bizarrement, cela fait 63 ans et d'un seul coup tout revient, tout est enfoui, prêt à resurgir..

Nous étions pourtant retournés voir cette colonie qui fonctionnait encore, il y a 49 ans, nous avions pris des photos en noir et blanc, toute la famille de ma mère qui habitait dans le coin se trouve sur ces photos, mais tout ça est si loin, je n'avais pas un souvenir précis, sauf celui de la cascade.


En faisant le tour du bâtiment, nous avons vu une dame qui était assise sur une terrasse, elle nous a dit bonjour et la conversation s'est faite. Son mari et elle s'occupent du musée et des jardins, elle savait que la ville d'Aix avait été propriétaire du bâtiment et que des enfants venaient l'été et elle a ajouté "Vous avez bien de la chance de revoir les lieux de votre enfance, moi je ne peux pas le faire"








- Ah! Vous êtes originaire de quel pays?
- Je suis pied-noir et je suis arrivée en France à l'âge de cinq ans, mes parents sont partis en 62 et ont acheté un commerce à St-Malo.

Le hasard de la vie. Une pied-noir a épousé un breton, ils habitent dans le midi, une pied-noir a épousé un provençal, ils habitent en Bretagne.
  
Elle était ravie d'évoquer des souvenirs, beaucoup plus précis chez moi.

Un camion restauration sur le parking du musée, des crêpes au sarrasin et le prénom de ma fille. Le patron était hospitalisé.




Christian comblé, nous sommes repartis. Je suis allée dire au revoir à mon arrière grand-mère et à toute la famille au cimetière de Peyruis.

Le soir, fête de la musique à Forcalquier, Une excellente soirée, il faisait bon, un monde fou, toute la ville devait être là. J'ai vraiment adoré l'ambiance.
Les bars avaient sorti toutes les tables sur la place, les enfants étaient excités, ils couraient dans tous les sens, les petites filles étaient belles, les préados draguaient en se passant la main dans les cheveux et en prenant des grands airs, parlaient un peu fort pour se faire remarquer des garçons qui rôdaient "Est-ce que tu as vu Malika?" Le ton était donné. Un monsieur sans complexes dansait seul, je pense qu'il se trompait d'endroit, il dansait le sirtaki. Des amoureux qui n'étaient pas de la première fraîcheur s'enlaçaient sans pudeur, j'aurais voulu les prendre en photo tellement ce couple était atypique, elle boudinée dans une robe vert d'eau très décolletée, lui bedonnant, cheveux longs et chapeau camarguais sur la tête, ils s'aimaient et sont partis très vite. J'adore observer et là je n'étais pas privée.





Les photos de la fête sont prises avec le tel.portable.


Je crois et j'en suis même certaine que nous devrions inviter J.M Le Pen à une fête de la musique à Forcalquier, il se rendrait compte que c'est beaucoup trop tard, le brassage des races est fait, toutes les couleurs étaient là, en couple ou pas, le métissage se porte bien et tant mieux.
Driss le chanteur (à mon avis il était kabyle avec l'accent de Forcalquier) avait ou a du talent, il a chanté dans presque toutes les langues,  il a fini par une chanson en arabe, hélas! il y toujours des gens qui trouvent le moyen de gâcher la fête, quelques sifflets mais les applaudissements dominaient. Un groupe de musiciens a suivi, des espagnols, il paraît qu'il avait fait la première partie de Manu Chao, le chanteur avait un bonnet en laine sur la tête, c'est un signe? Dans une petite rue en rejoignant le camping à pied, des jeunes se trémoussaient sur la musique de "Raspoutine", j'avais aussi envie de danser.

Les enfants commençaient à être fatigués, l'excitation de la fête retombait, les enfants fatigués étaient de mauvaise humeur mais ils ne voulaient pas rentrer à la maison, les parents devaient faire preuve de patience !! C'était vraiment super cette fête de la musique à Forcalquier.

J'étais heureuse, je disais à Christian "Tu vois, on m'offrirait un voyage au bout de la terre, je n'accepterais pas, je préfère mes trois semaines ici, elles ont été tellement riches en joie, en émotion en souvenirs, aucun autre voyage me procurerait un tel bonheur". Pourquoi aller chercher très loin ce que nous avons si près? Nous reviendrons à Forcalquier.

SCRABBLE :

MUSICOS +E = COUSIMES.

MUSIQUE + A = ESQUIMAU

MUSIQUE + H = HUMIQUES 

MUSIQUE + T = MUTIQUES

MUSIQUE + Z = MUSQUIEZ OU  MUSIQUEZ.



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