Première chose : Bonne fête à tous les
papas, il ne faut pas les oublier, le papa de mes enfants a toujours été un
papa poule, alors bonne fête au papa poule.
Deux
jours sans blog. Vendredi, nous nous sommes reposés, le frigo était vide il
fallait faire des courses, nous sommes allés à La Brillanne chez Carrefour,
j’étais certaine de trouver mes petits desserts au chocolat de chez Weight
Watchers, je suis accroc à ce dessert pauvre en calories mais tellement bon, je
mange d’abord la mousse et ensuite la crème, bizarre, je n’aime pas le chocolat
en tablette mais j’aime ce dessert, ils doivent mettre un truc dedans pour
rendre les consommateurs accrocs !
Hier,
comme prévu, nous sommes allés à Aix-en-Provence passer la journée. Superbe
journée, nous étions attendus chez ma belle-sœur que nous n’avions pas vue
depuis quelques années, elle n’aime pas voyager, le frère de Christian est
parti depuis une dizaine d’années, il faut donc que nous soyons dans le coin
pour la voir. Le paradoxe, ma belle-sœur rayonne autour d’Aix mais elle
n’hésitait pas à aller au Canada chez son fils, elle ne le fait plus, 200 kilomètres non, c’est trop, elle refuse.
Nous étions heureux de nous revoir. Le jardin de sa maison a bien changé mais
la pelouse était désespérément sèche, l’été est déjà là et à Aix l’été est
féroce. Hier, il faisait très chaud, je me rappelle d’étés torrides chez mes
beaux-parents, nous attendions la nuit avec impatience pour pouvoir enfin
respirer.
Nous
étions encore en pèlerinage, parcourir selon le même rite le Cours Mirabeau, le
trottoir le plus fréquenté, en face personne, il faut dire que les banques ont
pris la place des rares magasins qui étaient ouverts sur le côté gauche en
descendant. La brasserie mythique « Les deux garçons » est toujours
là, la librairie Goulard aussi, la splendide fontaine La Rotonde en toile de
fond. Le Passage Agard qui fait la jonction entre la place du Palais et le
Cours Mirabeau, nous l’avons franchi combien de fois ? La rue Espariat
noire de monde, nous n’avions jamais vu cette rue aussi fréquentée, les bars
ont pris possession de cette petite rue.
J’ai
eu envie de rire en voyant ce groupe de chinois qui photographiait des
mariachis qui parlaient certainement avec l’accent marseillais, les chinois
étaient plus intéressés par les mariachis que par l’architecture d’Aix. Ils
prenaient des photos avec un parfait accord.
Arrêt
devant la sous-préfecture qui s’est installée à la place de l’ancienne
gendarmerie il y a déjà longtemps, Christian est né dans cette gendarmerie en
1938….ça fait un bail, mais il est toujours heureux de revoir cet endroit. A
chaque fois, je ne peux m’empêcher de l’imaginer bébé, je pense que cela devait
être un bébé dormeur, puisque c’est un retraité dormeur…
Le
centre d’Aix est une merveille, pour le reste c’est un peu dommage, tout a
changé, plus de campagne, des immeubles, des lotissements, nous ne
reconnaissions plus rien. Aix est devenue la banlieue de Marseille. La campagne
Aixoise si célèbre n’existe plus, seule Ste-Victoire est encore là, immuable,
tant peinte par Cézanne.
Pour
clôturer la journée il fallait passer par Puyricard, le village où Christian a
passé son enfance, son adolescence. Puyricard est à 6 km d’Aix, il reste un
petit bout de campagne avant d’y arriver. Là encore tout a changé, c’est devenu
la banlieue chic d’Aix, des belles maisons, des mas rénovés. Déception, la
maison qu’il habitait est à l’abandon, les ouvertures sont murées, nous sommes
rentrés dans le jardin, seule la colonie de vacances qui est derrière est
entretenue, le portail est toujours vert, le lavoir est envahi d’herbes,
heureusement, l’école primaire est encore là, mais ce n’est plus l’école. En
parcourant les rues de Puyricard je disais à Christian : « Est-ce que
tu n’as pas envie de dire aux gens qui sont là depuis peu, par hasard, que ce
n’est pas leur village mais le tien, qu’ils ne connaissent pas toute l’histoire
de cet endroit, la fin de guerre, les allemands qui fuyaient, les avions qui
sillonnaient le ciel, un avion allemand et un avion américain qui se tiraient
dessus, les exécutions sommaires pour cause de collaboration, tes copains qui
sont toujours là, le garage Pardigon qui existe encore, Marius que vous avez un
peu chahuté parce qu’il bégayait et qui vous en veut toujours, Lulu qui habite
toujours la petite maison au bout de la ruelle. Est-ce que tu n’as pas envie de
leur dire « c’est mon village ». Oui, il y pensait.
Il
a vraiment de la chance de pouvoir retourner sur les lieux de son enfance, même
si l’endroit a changé.
Retour
sur Forcalquier où nous nous sentons si bien. Pluie dans la nuit, la
température n'est plus la même, il a plu cette nuit, le ciel est gris, cela fait du bien
après ces jours de grosse chaleur, il ne faudrait pas que cela dure, faut pas
exagérer. Puisqu’il ne fait pas chaud nous pensons grimper jusqu’à la
citadelle, sauf si l’orage qui semble menacer se déclenche, si c’est le cas il
me reste mon jeu de scrabble que je n’ai pas encore ouvert, un grand break.
Scrabble :
Nous
avons acheté un paquet de NAVETTES, petits gâteaux très secs fabriqués en
Provence.
NAVETTE
est l’anagramme de EVENTAT. Le verbe NAVETTER (intransitif ) existe, faire
un trajet quotidien en Belgique.
Anagramme
de LIBERO = BOILER. Nous allons regarder le match ce soir, mais nous ferons
moins de bruit que les Hollandais l’autre soir, les français ne sont pas
nombreux au camping.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire