Nous y sommes
allés ce matin dans Digne, à pied, j’ai tout reconnu, la belle avenue bordée de
platanes, le marché provençal se tenait sur la place, j’ai acheté des petits
tourtons pour ce soir, farcis d’épinard et de fromage de chèvre..
Christian
voulait retrouver sa colonie de vacances, impossible, il aurait fallu
rencontrer des vieux Dignois. Il chantait « J’aime Digne et sa Bléone, le
domaine de St Benoit où je suis heureux comme un roi » il n’y a que
Christian qui se rappelle encore de la chanson. Une dame voulait nous envoyer à
20 km, une autre dans un endroit impossible, nous avons rebroussé chemin, bref,
personne ne s’en rappelait. Les gens étaient charmants, ils faisaient tous
beaucoup d’efforts pour se rappeler de cet endroit.
Cet après-midi
nous étions encore en pèlerinage, pas religieux, je précise. Cap sur Peyruis,
là où sont enterrés mes tantes, mes oncles et mon arrière grand-mère. Enorme
déception, la porte du cimetière qui donne sur la nationale était cadenassée,
et une petite note disait qu’il fallait passer par un petit chemin, les voyous
dévalisent les tombes, ils piquent tout ce qui peut se revendre. Ne sachant pas
où se trouvait l’accés de ce chemin je me suis adressée à un monsieur qui était
devant l’ancienne maison de ma tante, il était le nouveau propriétaire, enfin
pas si nouveau que ça, il avait acheté cette maison à ma tante il y a de
nombreuses années. Il nous a parlé d’elle, nous a fait voir le jardin où nous
avons des souvenirs, décrit les travaux, bref ! nous avons tout su. Un
bond en arrière de pas mal d’années. Peyruis se meurt, comme de nombreux
villages.
Visite au
cimetière, savoir qu’une partie de la famille de ma mère repose là est toujours
émouvant. Quelqu’un doit s’occuper de la tombe, elle n’est pas abandonnée. La
famille est tellement dispersée, je ne sais même plus si j’ai encore des
petits-cousins dans le coin.
Cap sur Thoard,
une autre étape du pèlerinage, nous avons grimpé la petite route jusqu’au
village et là encore déception, l’endroit où mes beaux-parents avaient leur
maison pour les vacances a complètement changé, nous n’avons rien reconnu, le
petit charcutier du village nous a dit que tout avait été démoli. J’espère que
nous ne serons pas déçus par le pâté de Thoard que nous aimions tant, j’ai
acheté quelques boîtes, je suis certaine que mes petites filles diront qu’elles
aiment mieux le Hénaff !! Nous avons même vanté la qualité du pâté à des
parisiens qui étaient dans la rue, eux cherchaient l’église, ils ont abandonné
la recherche de l’église pour acheter du pâté, une autre nourriture, moins
spirituelle.
Demain, nous
comptons revoir Moustiers-Ste-Marie et les gorges du Verdon, c’est un endroit
splendide, impossible de s’en lasser. Grosse chaleur annoncée.
Nous n’avons
pas le wifi dans la caravane, il faut aller à l’accueil du camping, et les
places sont chères. Nous ferons ce que nous pourrons pour mettre les parties
des clubs envoyées par mails. A Vichy c’était un peu plus pratique, nous
l’avions à notre emplacement.
Je fais un
break en ce qui concerne le scrabble, dans quelques jours l’envie d’apprendre
reviendra.
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