mercredi 12 novembre 2014



Attention BURQA s'écrit aussi BURKA mais certainement pas "burqua".

Nous voilà de retour en Bretagne après un long week-end à Paris-Chatillon. Chatillon se rapproche de plus en plus de Paris, le tramway va être inauguré le 13 décembre, de la bouche de métro jusqu'à Vélizy, un très beau tramway après des années de travaux. Gare aux accidents, il est tellement silencieux. Après la mise en service du tramway à Brest il y avait eu plusieurs accrochages et un piéton renversé. Ce mode de locomotion est vraiment le plus écologique, il réduit les embouteillages. Je me souviens du tramway à Alger, de sa cloche pour nous prévenir qu'il arrivait, c'était l'époque des perches, il y avait aussi des trolleybus. J'écarquillais les yeux lorsque nous avions l'occasion d'y monter, tout m'étonnait, m'éblouissait. 
Une sonde se pose sur une comète, presque un acte ordinaire pour nos enfants, ils ne s'étonnent plus de rien, c'est normal.





Nous sommes allés voir ma mère, dimanche en arrivant, elle dormait, semblait très fatiguée, est-ce que le dimanche la dose de médicament est un peu plus forte, le personnel est réduit, je finis par me le demander, elle avait l'air shootée, elle ne savait pas qui nous étions et nous a demandé de partir, elle voulait dormir. J'étais inquiète en la laissant, tout en me disant que le lendemain ce serait peut être mieux. 
Le lendemain elle écoutait un accordéoniste en tapant du pied, elle n'a jamais aimé danser, elle préférait les livres, l'accordéoniste a demandé si elle aimait un morceau, sur le moment j'ai dit non et puis finalement oui, elle aimait bien Luis Mariano "Mexico", alors il m'a dit que le lendemain il jouerait et chanterait "Mexico".Le regard toujours aussi absent, de moins en moins de dialogue, elle n'a même pas pu se souvenir du mot "accordéon" le vocabulaire lui échappe,  elle ne sait plus qui nous sommes, mon frère non plus, elle le voit pourtant beaucoup plus souvent, elle est dans son monde, les yeux larmoyants, a t-elle des moments de lucidité? Elle baisse et cette maison de retraite est triste, pas de vue sur l'extérieur depuis sa chambre, ce sont des fenêtres, elle est toujours assise, elle ne voit rien, elle attend; Son goûter, un petit morceau de tarte aux myrtilles très mou posé sur une feuille de sopalin, comment voulez-vous qu'elle le mange? ils auraient pu mettre la tarte dans une assiette avec une cuillère, le prix exorbitant payé justifierait un service plus soigné..Nous ne pouvons pas sortir de là sans le coeur gros, avec ce sentiment d'abandon, où est la solution dans la société actuelle pour rendre les dernières années de nos parents plus gaies ? C'est déprimant de voir toutes ces vieilles personnes redevenir des enfants qu'il faut guider dans les gestes de la vie quotidienne. Égoïstement nous nous projetons.

C'était le jour de mon anniversaire, heureusement le repas avait été plus gai, mon frère a encore une fille qui est à la maison et son fils était venu pour le week-end, il m'a fait beaucoup rire avec son désir de lave-vaisselle, moi qui résiste à cet appareil.



J'ai eu droit à un gâteau confectionné par ma belle-soeur, un cheesecake délicieux, j'ai cédé à la gourmandise, j'en ai pris deux parts, je n'ai jamais fait cette pâtisserie, toutes les bougies n'ont pas voulu s'allumer, j'ai eu assez de souffle pour éteindre les 6 qui avaient la petite flamme, tant mieux. La photo n'est pas son gâteau, je suis allée chercher une recette, j'avais amené le champagne, un moment de joie, les bulles arrivent toujours à nous rendre heureux, la magie du champagne.

Retour en Bretagne, au départ tout au long de l'autoroute nous avions eu droit à Nabilla, toutes les stations de radio ne parlaient que de ça, comme si l'événement était prioritaire, j'ai toujours eu pitié de ces jeunes qui se prêtent au jeu de la télé réalité, il faut être solide pour ne pas succomber aux sirènes. Je ne regarde jamais, ce n'est plus de mon âge.
Au retour, affaire Jouyet, là aussi les couteaux sont tirés, pour moi c'est plutôt une guerre entre les médias, qui publiera le plus vite du sensationnel, nous sommes les pigeons et nous savons rarement la vérité, une affaire chasse l'autre ou nous avons la presse que nous méritons. 
Dans son discours de Suède Camus disait "«Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui nous détruire mais ne savent plus convaincre…"


Camus était un visionnaire. Nos politiques, nos médias, ne savent plus nous faire rêver, ils nous détruisent.

Les Birds :

SCRABBLE :

FALUCHE = Béret -  Avant que Carême impose aux cuisiniers la toque, les maîtres-queux portaient la FALUCHE.

J'ai appris une rallonge à AMPHI, AMPHIGOURI, un discours burlesque, rempli de confusion, vous voulez un exemple? Je vous le donne en vers :

"Un jour qu'il faisait nuit, je dormais éveillé,
Tout debout dans mon lit, sans avoir sommeillé,
Les yeux fermés, je vis le tonnerre en silence
Par des éclairs obscurs, annoncer sa présence
Tout s'enfuit, nul ne bouge, et ce muet fracas
Me fit voir en dormant que je ne dormais pas".

FOLACHE est une écervelée. J'aurais joué FOLASSE mais pas FOLACHE ou en disant "tant pis je tente".

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