samedi 1 février 2014



En effet, nous le constatons, il pleut encore. Heureux sont ceux qui vont le chercher dans les îles lointaines.

Christian avait décidé d'aller faire un tour dans le jardin, un petit rayon de soleil qui pouvait faire espérer une accalmie, au moins une heure, des feuilles mortes à ramasser, mais on ne peut absolument rien faire tout est trop mouillé. J'ai même une jardinière où il y a des géraniums qui fleurissent, si il ne gèle pas d'ici le printemps ça fera des économies, pas de visites à la jardinerie
Pour moi c'était télé, j'attends pour ouvrir un autre livre, lui m'attend sur la table du salon "Vertiges" de Lionel Duroy, prêté par Michèle.




J'aurais pu aussi faire des crêpes, mais je résiste, j'aime trop ça, je ne sais plus m'arrêter lorsque je commence à en manger.

Donner un sens à sa vie, ce médecin des cités avait donné un sens à sa vie, profondément humain, il allait prendre sa retraite, avait formé des jeunes médecins pour tenir la Maison de Santé où la salle d'attente ne désemplissait pas. Je suis admirative devant ces gens qui s'occupent des autres, font abnégation de leur personne, il disait qu'après ses études il était retourné vers les siens, issu d'un milieu modeste il se sentait bien au milieu des défavorisés, ne s'était jamais senti à l'aise pendant ses études au milieu des enfants de bourgeois qui se chargeaient de lui faire comprendre qu'il ne sortait pas du sérail.
Il avait abandonné une première fois ses années de médecine pour travailler à l'usine, là où il se sentait à sa place.
J'ai toujours pensé qu'à le fin de notre vie nous avions un besoin essentiel, revenir à nos racines, même si nous avons évolué dans notre existence, demeure tout au fond de nous ces années de notre enfance vécues dans un milieu simple où le souci principal était de manger, boucler la fin du mois, il ne faut jamais oublier d'où nous venons, surtout si malgré le manque d'argent nous étions heureux et que nous avions une famille aimante, mes parents n'étaient pas riches, les fonctionnaires n'étaient pas classés dans la zone des gens aisés, loin de là et ma mère ne travaillait pas, mais je n'ai jamais été malheureuse. Alors je comprends ce médecin qui à son tour veut donner aux autres ce que lui a pu apprendre grâce à l'Etat, il redistribue, quelle générosité, qui pouvait mieux comprendre les gens en difficulté que lui, il n'avait jamais été riche, savait faire parler.
On ne se sent pas trop à l'aise blottie dans un canapé, avons-nous donné un sens à notre vie? Sans doute, en élevant des enfants, en leur donnant toutes les chances pour qu'ils réussissent, après ce sont eux qui décident, à leur tour de donner un sens à leur vie, nous ne contrôlons plus rien.
Il m'arrive d'avoir la nostalgie d'une maison avec un couloir, des pièces de chaque côté, une cuisine où la cuisinière ronflait grâce au charbon que mon père enfournait, l'odeur d'un gâteau ou d'une tarte flottait, pas une tarte faite avec de la pâte toute prête, de la vraie pâte, ma mère pâtissait très bien. Dans la salle à manger le petit Mirus essayait de chauffer toute la maison, nous étions collés à lui les soirées d'hiver en écoutant la radio, un hiver court en Algérie mais rude quelquefois. L'avenir n'était pas menaçant lorsque j'étais petite, je pense que nous étions heureux. Les patientes que le docteur recevait souffraient de dépression, la vie dans les cités où la précarité règne est difficile, comment accéder sans argent à tout ce que la société offre? Nous n'avions rien à notre époque et le bonheur était présent. Passons, je n'aime pas trop revenir en arrière, mais là je ne pouvais pas faire autrement que d'y penser.

Ensuite il y a eu une émission sur Yves Montand, c'était vraiment des séquences nostalgiques,
il chantait vraiment bien et une gestuelle parfaite, son corps parlait, alors je me suis mise à chanter à tue-tête avec lui "Les feuilles mortes", j'étais toute seule, Christian ramassait les feuilles mortes dans le jardin et je chantais.
Je me souviens parfaitement de l'annonce de sa mort, nous habitions Lamballe et je rentrais dans la boutique Lecointre, la radio était en train d'annoncer son décès, non je n'allais pas m'acheter un pull, c'était un magasin pour hommes, enfin je crois, ça j'ai oublié. Un choc, il y a déjà 24 ans.

Puis il y a eu la Bretagne des années 60, son évolution, une région qui était abandonnée par l'Etat. La pauvreté dans la campagne. Très intéressant ce documentaire pour ceux qui ne connaissent que la richesse de la côte où il est presque impossible d'acheter une  maison. Comme me disait Lulu "Il faut être un émir pour acheter à Arzon." Tout a beaucoup changé.

Est-ce que les gens qui préparent les programmes de télé ont compris que les vieilles images nous faisaient du bien ? Pas de mauvaises nouvelles, les médias commencent sans doute à comprendre que nous en avons assez du pessimisme ambiant ou d'une façon plus perfide nous font comprendre que nous pourrions bien retourner à l'essentiel, abandonner le superflu parce que nos moyens ne nous permettent plus d'y accéder.




Encore une image sur la "Théorie du genre."




Les Birds.

SCRABBLE :

Hier soir sur isc j'avais AZOTERAI, le O était sur la grille, il passait ATRAZINE sur le N. Je ne me souvenais pas du tout de ce mot. C'est un herbicide.

Il est aussi sorti ABRIVADO, le lâcher de taureaux, mot difficile à former.

J'ai un peu mieux joué, le coup de boule  de Christian la veille a peut être remis mes neurones à leurs places ! Le pauvre était bien embêté de m'avoir fait mal, cette nuit je me suis levée et je lui ai dit "Surtout tu ne bouges pas."



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