mercredi 30 janvier 2013

J'ai eu le sourire en ouvrant mes mails ce matin, il y avait un mail de mon fils mexicain avec une photo de Bogota (Colombie), une réunion dans cette ville pour sa boîte. Il paraît que c'est une ville très agréable, apparemment c'est très vert, j'ai répondu avec une plaisanterie un peu douteuse "Oui, je crois qu'il y a beaucoup d'herbe". Un fils pigeon voyageur, il y a une quinzaine de jours il était à Istanbul, toujours pour son travail. Il a réussi à combiner son goût des voyages et son travail. Il rêvait d'horizons lointains, il est allé jusqu'au bout de ses rêves. Je dis souvent aux jeunes "Ne renoncez pas à vos rêves, même si ça semble difficile, la pugnacité paye toujours."  Nos principes, nos hésitations nous ont souvent fait renoncer à la vie que nous aurions voulu avoir, nous n'avons pas osé partir pour ne pas laisser notre famille proche et nous regrettons toujours un peu, ayant un caractère heureux je ne regrette pas longtemps. 
En rentrant d'Algérie en 1962, Christian avait eu une proposition pour Dakar, à peine avions-nous dit à mes parents que nous aimerions y aller, ma mère s'était mise dans tous ses états, et si vous connaissez un peu les méditerranéens vous n'avez qu'à imaginer la scène, c'était presque Marthe Villalonga, maman de Guy Bedos dans "Un éléphant ça trompe énormément". Elle n'allait plus voir son petit-fils qui était un bébé, un drame. Nous avions renoncé au projet à peine ébauché et Christian me dit souvent "Nous aurions dû partir."
Je n'ai jamais eu la moindre parole de découragement lorsque mon fils m'a dit qu'il allait partir très loin, c'était sa vie, je ne dis pas que nous n'étions pas inquiets, tristes, mais jamais nous n'avons émis le moindre reproche. Les enfants font leur vie, nous ne les mettons pas au monde pour qu'ils construisent leur vie en fonction de nous. Je dis souvent que je suis une maman mais pas une maman poule étouffante, je veux qu'ils soient heureux, s'ils étaient malheureux ils sauraient retrouver le chemin de la maison, ils trouveraient une oreille et des parents aimants. Je tiens vraiment à mettre un peu de distance entre leur lieu de vie et le nôtre, pas trop mais suffisamment pour qu'ils soient libres et nous aussi. Un peu plus d'une heure pour Quimper, deux heures pour Lesneven,( je ne parle pas des heures d'avion pour Mexico) lorsque les enfants des bretons étaient petits ils appelaient au secours, nous y allions ce n'était pas un problème, j'ai accompli avec beaucoup de bonheur mon rôle de mamie des étés entiers, mais nous avons notre vie, je détesterais attendre qu'ils veuillent bien venir nous voir s'ils habitaient tout près. Je me fais tout de même une réflexion : ma mère était très, très étouffante, j'ai agi tout à fait à l'inverse, ma fille est maman poule, il semble donc que les filles ne veulent  pas reproduire le schéma maternel ou c'est un pur hasard.


Cet après-midi partie simultané à Plouharnel, nous n'avons pas regretté de participer. Nous avons ri aux larmes. Ce n'était pas sérieux mais tant pis. Je pense que nous sommes  un peu fatigués, nous jouons tous mal et dans ce cas nous sommes un peu dissipés. Je repère très vite celui qui joue bien, il ne dit rien, bien concentré. Aujourd'hui la partie n'était pas vraiment difficile puisqu'elle était à vocabulaire courant, le placement des mots était plus compliqué. Arrive un tirage qui pouvait nous faire croire au scrabble, mais non et pourtant 126 pts sans le scrabble, un nonuple sur TET déjà en place. On entend " Oh!" sauf Christian et Henriette Pessel qui a dépassé largement les 80 ans, une des doyennes les plus assidues du club qui disent en coeur "Je rectifie le score", je me retourne et je dis très fort "Christian et Henriette vous avez joué ça?" En même temps j'étais très contente de les voir heureux, tout le monde riait, je me suis levée prendre une photo, les plaisanteries fusaient, c'était le mot CHASTETE, sauf que, oui sauf que Christian est redescendu de son nuage à l'annonce de son zéro, comme il avait deux E dans le tirage il a écrit "chastetee" pourquoi laisser ce deuxième E sur la table, pauvre E, il n'allait pas le laisser seul ! Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi il prend des risques avec des mots transformés au dernier moment sur son bulletin, il s'en fiche et pourtant il aurait été premier de la partie s'il avait résisté, il avait joué tous les scrabbles. Il me dit souvent "Lorsque je n'arbitrerai plus, je m'y mettrai." Il a intérêt à se dépêcher....ça ne fait rien, moralement il a gagné, il m'a battue, il aurait pu me battre et j'aurais été très heureuse.

QUELQUES MOTS : Aujourd'hui le verbe ECHOIR, nous buttons souvent sur la conjugaison de ce verbe.

ECHOIT -  ECHOIENT  -  ECHUT   -  ECHURENT  - 

ECHOIRA  -  ECHOIRONT -   ECHOIRAIT  -  ECHOIRAIENT -  ECHOIE  -

ECHEANT,E, S -  ECHU, E, S -

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