Depuis quelques années je me parfume très rarement, je n'y pense pas, ma fille m'a offert un parfum il y a plus d'un an et il est à peine entamé. J'ai toujours eu des parfums dans ma salle de bains, des parfums chers, d'autres moins, il y a même de l'eau de cologne St-Michel, les flacons sont à ma vue pendant un certain temps puis je les range et je n'y pense plus. Ce qui m'a fait penser à ça aujourd'hui, la découverte d'un flacon qui doit avoir au moins 50 ans, Shalimar de Guerlain, j'ai senti la vanille mais il a dû s'éventer, je le garde en souvenir de quoi ?  Je ne m'en souviens plus, 
J'ai aussi un fond de parfum pour homme dans un flacon, Roger et Gallet, le dernier parfum de mon père, lorsqu'il est parti je l'ai ramené à la maison, pas du tout pour que Christian s'en serve, juste pour me souvenir.
Adolescente j'adorais "Habanita" de chez Molinard, un parfum fort qui pouvait nous faire penser que nous étions enfin femmes, je le pensais envoûtant.
Plus tard lorsque je suis devenue enfin femme, j'achetais souvent un parfum à base de chèvrefeuille, je ne me souviens plus du tout du nom, je pense qu'il était vendu par Guerlain, un parfum léger, beaucoup moins entêtant qu'Habanita. Puis il y a eu Trésor de chez Lancôme et depuis presque plus rien.
Les gens sont souvent fidèles à leur parfum, pas moi, j'ai papillonné de flacon en flacon, quelques gouttes derrière l'oreille, quelques gouttes sur la face interne du poignet, puis je me lassais, j'oubliais. Le geste que j'aime bien faire en hiver, mettre quelques gouttes de parfum sur mon foulard ou mon écharpe, on peut enfouir le nez et sentir, l'odeur est toujours là.
Il y a aussi les parfums qui ne nous aiment pas, ils virent sur notre peau, attendre toujours quelques minutes après l'essai, ne pas acheter trop vite.
Tous les parfums font remonter en nous des souvenirs, un parfum est toujours lié à un instant de notre vie, à une personne que nous aimions ou que nous aimons, même celles que nous n'aimions pas, tous les parfums et il y en a que nous aimerions oublier.
Plus jeune lorsque je travaillais à Paris, j'avais une collègue de travail qui s'aspergeait, nous pouvions la suivre à la trace dans les couloirs, c'était la même qui ne voulait jamais s'asseoir face à la lumière dans un restaurant, il ne fallait pas voir les traces du temps mais nous avions droit aux traces de son parfum entêtant jusqu'à la nausée.
Autrefois l'homme ne pouvait parfumer que son mouchoir selon les règles du savoir-vivre, tout a changé avec les kleenex !!!
J'ai rangé Shalimar de Guerlain, il est éventé,  je le garde.

L'autre jour en nous promenant à St-Goustan, nous avons vu une pancarte "Vide-maison", nous sommes rentrés, il n'y avait rien d'intéressant mais l'idée était séduisante, vendre sur place ce qui ne nous sert plus, depuis j'ai appris que certaines personnes exposaient dans leur jardin ce qu'elles avaient à vendre, il paraît que l'opération a beaucoup de succès. L'idée vient des Etats-Unis, là-bas cela se fait couramment. 
Je ne sais pas si nous serions prêts à faire rentrer des dizaines de personnes chez nous. Je crains aussi une chose, pleurer à chaque fois qu'un de mes meubles ou objets se retrouveraient dans des mains inconnues, finalement non je ne vends pas ! Tout est trop chargé de souvenirs.

Nous verrons, nous verrons.....

Cela servira peut être de leçon à ceux qui ne respectent rien, mais je n'en suis pas certaine.
Nous pouvons avoir des atomes plus ou moins crochus avec certains peuples ou certaines personnes, leur trouver des défauts, c'est humain mais le vrai racisme qui est en train de gangrener notre société mérite d'être puni.


SCRABBLE :

Toujours un jeu offert par Benjamin, les 16 mots qui se terminent par UM et qui ont un pluriel en A, comme ADDENDUM = ADDENDA

• CASTRUM
  DESIDERATUM
  EMPORIUM
  ERRATUM
  EXTREMUM
  LATIFUNDIUM
  MAXIMUM
  MINIMUM
  OPPIDUM
  OPTIMUM
  PHYLUM
  QUANTUM
  SCUTUM
  SUPREMUM
  TAXUM